Notre histoire
C’était à Porto-Novo, le 14 août 1910, 49 ans après l’installation des Missionnaires au Danhomey, sous le règne du Pape Pie X et de Monseigneur François Steinmetz ayant en charge le vicariat Apostolique du Danhomey que l’Institut des Sœurs OCPSP est né de la rencontre providentielle de deux préoccupations essentielles, suscitées par le Seigneur dans le cœur du Père Barril François et celui de Mère Julia Nobre.
L’oeuvre des Sœurs Danhoméennes était nécessaire parce qu’à cette époque, les milieux ruraux offraient moins de prise à l’action missionnaire étrangers. L’heureuse rencontre du Père Barril et de Julia eut lieu en février 1910. Au Danhomey, à l’époque, tandis que les semeurs de la Bonne Nouvelle cherchaient déjà à discerner au front de leurs meilleurs fidèles la marque des appelés aux fonctions du sacerdoce, c’était une chose bien nouvelle, impensable et inconcevable de voir des jeunes filles renonçant à fonder un foyer pour mener entre elles une vie de prière et de dépouillement total jusque-là inconnue.
Julia Nobre, fille d’un représentant de commerce, venait d’adopter un vêtement de pauvre, une tenue très sobre. Elle brûlait du désir de se donner au Seigneur dans le célibat. Ayant exprimé son désir au Père Barril, celui-ci y découvre un appel de Dieu qui comble ainsi sa prière d’avoir des vocations autochtones. Bien d’autres jeunes filles dès lors s’associent à Julia nobre et ainsi commence à la suite du Seigneur, une aventure dans le service des pauvres (catéchèse, visite des personnes âgées) depuis plus de cent (100) ans. Julia Nobre et ses compagnes allaient de case en case visiter les nombreux vieillards abandonnés par suite de l’abolition de l’esclavage, qui avait certes rompu les chaînes, mais hélas, avait réduit à l’isolement bon nombre de pauvres gens : anciens esclaves revenus au pays natal ou pauvres personnes dont les enfants ont été vendus comme esclaves.
Elles choisirent un habit religieux. Sur le conseil de leur Père spirituel et, le 19 mars 1914, eut lieu la première émission de vœux. Julia Nobre fit profession et s’appela à partir de cette date, Sœur Elisabeth de la Trinité : l’Institut des Sœurs Oblates Catéchistes Petites Servantes des Pauvres venait de naître.